Jacques Marvillet se livre dans son premier roman « Les moissons de l’âme », en partie autobiographique, en partie imaginaire.

 

Combien j’ai exprimé haut et fort ma colère contre mon père autoritaire, contre ma mère démissionnaire ! Deux comportements opposés dans leurs excès et qui m’ont marqué au fer rouge du sentiment de souffrance, de solitude, d’abandon. J’ai aussi exprimé mon ressentiment contre la vie qui m’a enlevé mon fils. Au lieu de refouler éternellement mes souffrances du passé, je suis invité à les exprimer ouvertement et sans retenue. Au fil du temps, je me suis rendu compte des bienfaits de cette démarche et je suis heureux que la vie m’ait conduit sur ce chemin. Ce sont de véritables moissons de l’âme. Le chemin est long, il faut être tenace et “s’accrocher”. Le ou la guide aide à ne pas renoncer, et ce qui m’aide surtout, ce sont les bienfaits ressentis rapidement.

En partageant avec ses lecteurs son cheminement psychologique et spirituel, jalonné de musique, de peinture et de découverte de l’univers, il éclaire d’un jour nouveau certaines décisions prises alors qu’il était directeur de l’urbanisme de la Ville de Paris, dans les années 1990.

C’est ainsi que quand certains responsables élus ou administratifs avaient tendance à vouloir « raser » certains quartiers anciens de l’est de Paris en raison d’une certaine vétusté, je défendais bec et ongles la nécessité de préserver l’identité urbaine et sociale de ces quartiers en les réhabilitant en douceur. Le cas du Bas-Belleville fut typique à cet égard. Je me situais, par conviction, du côté des associations de défense qui militaient en faveur du respect de leur quartier.

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